jeudi 8 septembre 2011

Parfois on se lève avec aucune intention particulière, aucune quête, aucun dragon à pourfendre, on est juste confiante et cool dans sa tête. On ne fait pas que se dire "je lâche prise, je m'en branle", on le vit jusqu'à la pointe de ses converses. On va juste discuter un peu, se présenter et parler d'un métier qu'on aime et qui nous définit à 120%. En imaginant le goût du café qu'on boira après en terrasse, toute seule au soleil, en s'étirant comme un chat, un peu perdue dans des rêves qu'on s'efforce de rendre raisonnables. La famille, les potes, être avec les autres, en attendant, sans trop leur raconter ce qu'on voudrait vraiment, pour ne pas se porter la poisse.

Mais on commence à se faire un peu chier.

Dans ces périodes-là, "on" lit beaucoup de science-fiction. Des histoires de mecs qui remontent le temps en se détachant du présent comme on enlève une veste, qui guérissent de maladies orphelines juste en le voulant de toutes leurs forces, qui avaient un cerveau de moineau et se transforment en génies.

On se dit alors que la véritable raison d'être de la SF, c'est de nous rappeler qu'au-delà des trouilles les plus noires, des mauvaises modesties, des autosabotages les plus subtils, il existe une réalité où on est capable d'être la personne qu'on veut, avec la vie qu'on mérite, une réalité où l'air est un nectar et où les rêves sont légitimes, et qu'il suffit de foutre un énorme taquet dans les portes de cette réalité, en laissant derrière, loin derrière, les "tu peux pas", "c'est trop tôt", c'est trop tard", "t'as pas le droit", ad lib.


Et en deux secondes, tout bascule.
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